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INFORMATIONS OISEAUX 2011-2012


Les oiseaux, tête de Linotte ?

Les oiseaux, des "têtes de linotte" ?

 

Dans le langage populaire, les insultes comme ''cervelle d'oiseau'' ou ''drôle d'oiseau'' contribuent à ancrer l'idée que ces vertébrés sont de petits êtres légers et simples.  Dans la réalité, les exemples de comportements complexes et de formes d'intelligence sont nombreux.  Certains corvidés fabriquent par exemple ses outils pour attraper leur nourriture.

 

Le cerveau des oiseaux

En raison de l'existence d'ancêtres communs, les cerveaux des reptiles et des oiseaux sont assez semblables.  Toutefois, les oiseaux ont des hémisphères cérébraux et un cervelet relativement plus grands. En outre, les oiseaux ont de plus grands lobes optiques et de plus petits bulbes olfactifs.

On constate que les oiseaux sont, après les mammifères, les vertébrés dont l'encéphale est le plus développé par rapport à la taille de l'animal.
Des examens du cerveau des oiseaux montrent que des prétendues régions dites primitives des cerveaux des oiseaux sont en fait des régions complexes analogues à celles des mammifères.  Ces régions contrôlent le traitement sensoriel, les commandes motrice et sensori-motrice comme le néocortex des mammifères.  Des études ont également prouvé que les régions des cerveaux des deux classes de vertébrés sont comparables dans leurs fonctionnements génétiques et biochimiques.

Le chant

Le chant des oiseaux est devenu l'un des éléments les plus étudiés pour comprendre comment l'environnement peut influer sur le fonctionnement du cerveau.  Le chant semble être génétiquement programmé.  En revanche, certains oiseaux doivent apprendre le chant de leur espèce. 

L'apprentissage du chant chez les jeunes oiseaux est un processus qui commence par des vocalises préliminaires et qui s'achève par l'émission d'un chant complet. Cet apprentissage est une période sensible chez certaines espèces, au cours de laquelle une perturbation dans le développement de l'oiseau peut affecter de façon définitive la qualité du chant.  Des oiseaux élevés loin de leurs congénères ont émis des motifs sonores fortement dégradés, même s'ils restaient typiques de leur espèce.

 

Les comportements innés

Des expériences récentes ont montré que les facultés d'apprentissage des oiseaux et des mammifères dépendaient de différentes parties du cerveau.

Le premier comportement inné de l'oiseau est l'acte de sortir de sa coquille.  L'instinct guide une grande partie de la vie des oiseaux, que ce soit le vol, la migration, le chant, la recherche de la nourriture, les attitudes de menaces lors des parades nuptiales ou l'entretien du plumage.

 

 Les parades sont des comportements stéréotypés qui, caractérisent une espèce.  En outre, elles sont très ritualisées : elles dérivent en partie de gestes de la vie courante (toilette, nourrissage, chasse) qui ont subi des modifications au cours de l'évolution.  Ils ont par exemple été exagérés, accélérés, répétés de façon rythmée, si bien qu'on ne parvient pas toujours à identifier l'origine de ceux-ci.

Lors de la parade nuptiale, le Grèbe huppé (Podiceps cristatus) secoue la tête en redressant les plumes de sa collerette.  Cette attitude stéréotypée correspond à une situation bien définie, transmise de génération en génération par l'intermédiaire des gènes.  Un jeune oiseau complètement isolé de ses congénères présentera ce même comportement.

 

 

Lorsqu'un oisillon de Goéland argenté (Larus argentatus) frappe la tache rouge située à la pointe du bec de son parent, celui-ci ouvre son bec et régurgite la nourriture. En présentant au poussin n'importe quel objet marqué d'une pointe rouge à son extrémité, on obtient de lui le même comportement.

 

Plusieurs oiseaux manifestent une crainte instinctive de certaines silhouettes, comme celle d'un faucon en vol ou d'une chouette perchée. Les oisillons réagissent instinctivement aux cris d'alarme des parents.  Chez de nombreuses espèces, il existe même des cris différents suivant les menaces et les jeunes savent les distinguer.

 

L'instinct conduit en principe l'oiseau à faire ce qui est indispensable à sa survie.   Parfois, l'instinct peut desservir les intérêts des oiseaux.  C'est le cas des Pipits farlouses (Anthus praetensis) qui nourrissent de façon exclusive l'oisillon de Coucou gris né dans leur nid, une fois que celui-ci a exclu les petits pipits du nid.

 

L’apprentissage

Mais les oiseaux sont aussi capables d'apprendre, ce qui leur permet d'améliorer l'efficacité de certains de leurs actes.

L’intelligence des oiseaux, c’est-à-dire leur capacité de résoudre des problèmes posés sont parfois étonnants.  Des corneilles au Japon ont été vues posant des noix sur les passages piéton quand le feu est rouge et attendre que des voitures passent pour récupérer les noix cassées.
Certains oiseaux disposent d'une mémoire étonnante, notamment pour se souvenir des cachettes de graines en hiver.

D’autres utilisent des outils (épines de cactus, brindilles) pour éjecter des insectes des écorces.

Certains oiseaux, comme les perroquets, les étourneaux ou les mainates, ont un talent étonnant pour l'imitation d’autres chants ou de bruits environnant.  Ils doivent pour cela mobiliser une certaine forme d'intelligence.  Il leur faut  identifier les bruits, analyser l'intonation, et avoir une bonne mémoire pour pouvoir se rappeler et répéter les bruits entendus.

 

En réalité, le comportement des oiseaux est un mélange d'instinct et de comportement appris.  Le cerveau des oiseaux ne fonctionne pas tout à fait comme celui des mammifères, mais la taille relative faible de leur cortex ne les empêche pas d'apprendre.

 

Inspiré d’articles du site Ornithomedia , parus dans le groupe Yahoo « OiseauxEthologie ».

 

Jacques

28/11/2012

 


28/11/2012
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L'odorat chez les oiseaux

L’odorat chez les oiseaux

Des neuroscientifiques ont mis en évidence le rôle de certains stimuli olfactifs dans le comportement des oiseaux.

 

On en connaissait déjà de nombreux exemples dans la nature.

On a observé, par exemple, que les vautours (Ardéidés) repèrent leurs proies le plus souvent grâce à un sens olfactif très développé.   Il semble également que leur vue ne joueraient pas un rôle prépondérant pour les guider vers les proies en décomposition.

Le Kiwi, oiseau coureur néo-zélandais, détecte sa nourriture enfouie dans le sable au moyen de l'odorat.

Divers oiseaux marins, comme les pétrels, se basent sur l'odeur dégagée par les poissons pour remonter, face au vent, vers les bancs, où ils puiseront leur nourriture.

Il semble aussi que les pigeons détectent parfaitement certaines odeurs.

 

Dans un article publié en mai 2012 dans la revue Journal of Animal Ecology, des chercheurs espagnols ont vérifié qu’un passereau, l'Étourneau unicolore, est capable d'identifier le sexe de ses congénères, en analysant les signaux olfactifs émis par sa glande uropygienne (la glande sébacée spécifique des oiseaux située au niveau du croupion).   Cette glande transmet des informations sur le sexe, l'âge et le statut reproducteur d'un individu.

Des études ont montré que d’autres oiseaux pouvaient également distinguer le sexe de ses congénères par son odeur.   Celle-ci peut doc être un signal chimique utilisé dans le choix du partenaire.


Sources bibliographiques :
- Luisa Amo, Jesús M. Avilés, Deseada Parejo, Aránzazu Peña, Juan Rodríguez, Gustavo Tomás (2012) « Sex recognition by odour and variation in the uropygial gland secretion in starlings” (Journal of Animal Ecology. Volume 81, numéro 3, pages 605–613.
- Bonadonna F, Caro SP, Brooke MdL (2009) “Olfactory Sex Recognition Investigated in Antarctic Prions, PLoS ONE 4(1)”.
- Sarah Leclaire, Thomas Merkling , Christine Raynaud, Géraldine Giacinti, Jean-Marie Bessière, Scott A. Hatch et Étienne Danchin (2011) « An individual and a sex odor signature in kittiwakes? Study of the semiochemical composition of preen secretion and preen down feathers” Naturwissenschaften 25/05.

- Le site Ornithomedia

 

Jacques

28/06/2012

 


28/06/2012
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Les Abeilles et les Martinets

Les abeilles et les martinets


Une récente discussion sur le forum AVES a attiré mon attention.   Elle concernait la consommation des abeilles par les Martinets et les Hirondelles.

La question était de savoir si ces oiseaux gobent tout ce qui se trouve sur leur passage, c’est-à-dire, entre autres les abeilles, aux alentours de ruches, ce qui inquièterait les apiculteurs.

 

Une reine d’abeille peut potentiellement être une proie pour les Hirondelles et certainement aussi pour le Martinet.

On sait que, à l’envol des faux-bourdons, les hirondelles se régalent.

En principe, tout ce qui se présente devant leur bec est happé et avalé, sauf si l’insecte est au delà de la capacité d’accueil du bec ou du tube digestif ou qu’il présente un danger.

En pratique, on constate que le Martinet ne gobe pas tout ce qu'il a sous le bec.   Une abeille ou une reine n'est pas très intéressante pour lui à cause de son dard.   Il les repère et les évite.   Il peut les identifier en une fraction de seconde à 50 km/h. 

Les syrphes, contrairement aux frelons et Guêpes, sont avalés de suite.

Un apiculteur tua un jour 8 Martinets qu'il suspectait de venir manger ses abeilles.   Par curiosité, il les disséqua et s'aperçut avec étonnement que les oiseaux avaient capturé, non les ouvrière, mais les faux-bourdons, privés d'aiguillons et donc inoffensifs

Pour les Hirondelles, leur nourriture se compose essentiellement de petits insectes comme les diptères, pucerons, éphémères, fourmis volantes et petits coléoptères.   De temps à autre, les Hirondelles se rabattent sur les abeilles, mais contrairement au Gobe-mouches gris, elles ne sont pas capable d'en enlever le dard, et se contentent des individus qui en sont dépourvus.   Elles reconnaissent une abeille d'un syrphe.   Ces derniers sont donnés en grande quantité aux jeunes.

 

Sources :

Forum Aves : MM Marin Windels et Gregory Bia

Revue La Hulotte (référence inconnue)

 

Si vous avez d’autres informations, merci de le le signaler

Jacques

19/06/2012


19/06/2012
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Les vautours : service d’équarrissage naturel pour les éleveurs

 

Les vautours : service d’équarrissage naturel pour les éleveurs

Extrait de Univers-Nature

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=5176

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3267

Au sein des Pyrénées, les vautours sont généralement mal aimés des éleveurs, qui leur reprochent de s’attaquer à leurs troupeaux. Pourtant, ces rapaces leur rendent de fiers services, en éliminant chaque année gracieusement des milliers de carcasses. Conscients de l’atout que constituent ces équarrisseurs naturels, certains éleveurs ont mis en place des « placettes d’équarrissage naturel » dans plusieurs dizaines de sites en France, notamment en Aveyron, en Lozère, dans le Gard et la Drôme.

Une nouvelle étape va être franchie cette année, avec la création par les autorités publiques de placettes d’équarrissage dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce dispositif permettra aux éleveurs d’avoir accès à un service d’équarrissage gratuit et de réduire le coût de la contribution requise pour l’élimination des carcasses par les filières industrielles. Mais la mauvaise réputation des vautours est tenace. Pour la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), il est nécessaire de réhabiliter la prise en charge financière par l’Etat des expertises vétérinaires sur les cadavres d’animaux signalés par des éleveurs. Dans la grande majorité des cas, celles-ci avaient disculpé les vautours.  

Cécile Cassier
Le 29/05/2012
Jacques Schwers

28/05/2012
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Migration : Orientation des Pigeons

 

Les pigeons ont un GPS intégré, ce sont leurs neurones qui le disent

Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/les-pigeons-ont-un-gps-integre-ce-sont-leurs-neurones-qui-le-disent_38418/

 

Des animaux peuvent percevoir le champ magnétique terrestre, notamment pour s'orienter lors de longs déplacements.   Si ce fait est établi, les mécanismes cérébraux en jeu restent obscurs.   Une nouvelle étude décrit pour la première fois les neurones traitant les informations géomagnétiques chez les pigeons.   Les résultats sont là : ces oiseaux seraient dotés d’un véritable GPS biologique fonctionnant parfaitement de jour comme de nuit.

De nombreuses espèces bactériennes, végétales ou animales sont sensibles au champ magnétique terrestre.   Certaines, par exemple les saumons ou des oiseaux migrateurs, l’utilisent même pour s’orienter avec une efficacité redoutable.   Ce fait est maintenant largement reconnu et documenté.   En revanche, de nombreuses zones d’ombres persistent sur les mécanismes de perception et d’interprétation des informations géomagnétiques mis en jeu.

L’existence de récepteurs magnéto-sensibles a déjà été démontrée dans le bec, les yeux et les oreilles des oiseaux.   Une étude récente vient cependant d’invalider la théorie du bec.   Les cellules riches en magnétite (un matériau ferromagnétique agissant comme une boussole) trouvées en 2007 seraient de simples macrophages du système immunitaire.   Mais des expériences menées sur des plantes ont bien montré que des cryptochromes, des cellules observées dans la rétine des oiseaux, étaient sensibles au champ magnétique terrestre, uniquement en présence de lumière bleue.   Les oreilles abriteraient quant à elles des cellules riches en matériau ferromagnétique, comme le bec auparavant.

Le substrat neuronal traitant les informations perçues était totalement inconnu jusqu’à ce que David Dickman et Le-Qing Wu, du Baylor College of Medicine à Houston, s’y intéressent et publient leurs résultats dans la revue Science.   Des neurones réagissant aux différents paramètres du champ magnétique ont été localisés avec précision.   Plus aucun doute n’est possible, les oiseaux disposent bien d’un véritable GPS intégré, d’une efficacité redoutable.   Mais au fait, ont-ils besoin de lumière ?

 

Des pigeons soumis à un champ magnétique artificiel

Sept pigeons ont été placés successivement au milieu d'une salle baignant dans une obscurité totale, donc sans aucun repère visuel ni lumière bleue. Par ailleurs, leurs têtes ont été immobilisées afin de limiter les informations vestibulaires fournies par les oreilles, c’est à dite pour ne pas faire réagir des neurones intervenant notamment dans l'équilibre.   Le champ magnétique terrestre a ensuite été annulé grâce à un jeu de bobines électromagnétiques.

Un champ artificiel a ensuite été recréé au moyen d'un second jeu de bobines.   Sa direction, son élévation et son intensité pouvaient être modifiées en toute indépendance.   La direction, ou azimut, permet aux animaux de situer la position du nord et du sud.   L’élévation fournit des informations sur la latitude.   Elle dépend de l’angle que forment les lignes de champ avec la surface de la Terre.   Il vaut 90° aux pôles magnétiques et 0° au niveau de l’équateur magnétique. Des électrodes ont ensuite été utilisées pour enregistrer l’activité de neurones spécifiques du tronc cérébral en réponse aux variations expérimentales des différents paramètres physiques du champ artificiel.

Pour déterminer les zones cibles à suivre dans le cerveau, des pigeons ont été exposés à des variations de champs magnétiques quelconques.   Des marqueurs de gènes précoces immédiats ont été utilisés pour colorer les cellules cérébrales répondant rapidement à ces variations.   Elles ont ensuite été localisées grâce à des observations histologiques.

 

Les GPS biologiques existent bel et bien

Près de 53 neurones du tronc cérébral ont réagi aux variations expérimentales du champ magnétique.   Sans exception, les trois paramètres testés provoquent des réponses.   Celles-ci sont d'ailleurs maximales lorsque l'intensité du champ artificiel vaut celui de la Terre. Quoi qu’il en soit, ces réponses indiquent que la présence de lumière n’est pas requise. Les cellules situées dans les oreilles fourniraient donc bien des informations géomagnétiques.

Ainsi, le substrat neuronal réagissant au champ magnétique terrestre vient d’être identifié pour la première fois chez un vertébré.   Cette zone, en étant capable d’interpréter tous les paramètres physiques du champ, constituerait donc bien le cœur du GPS biologique.   Les informations de géolocalisation par rapport à la surface de la Terre seraient fournies en temps réel.

 

(d'après la revue Futura-Sciences)

Jacques Schwers

1/05/2012

 

 


01/05/2012
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