DISPARITION DES OISEAUX
Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une vitesse vertigineus
Photo JS (C)
Ce déclin catastrophique d’un tiers en quinze ans est largement dû aux pratiques agricoles, selon les études du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle
Inspiré par un article du « Monde » du 20/03/2018 par Stéphane Foucart
Le printemps risque fort d’être silencieux en France, comme ailleurs.
Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) annoncent, mardi 20 mars, les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le territoire français, et évoquent un phénomène de « disparition massive proche de la catastrophe écologique ».
Les oiseaux des campagnes disparaissent à une vitesse vertigineuse. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. »
Cette régression est attribuée par les chercheurs à l’intensification des pratiques agricoles de ces vingt-cinq dernières années, en particulier l’utilisation des engrais chimiques et la généralisation des néonicotinoïdes.
Ces fameux insecticides neurotoxiques sont très persistants et sont notamment impliqués dans le déclin des abeilles, et la raréfaction des insectes en général.
Plus inquiétant, les chercheurs observent que le rythme de disparition des oiseaux s’est encore intensifié ces deux dernières années.
Le constat est d’autant plus solide qu’il est issu de deux réseaux de surveillance distincts, indépendants et relevant de deux méthodologies différentes.
Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette.
Ce qui est très inquiétant est que, sur les zones d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également.
On constate également un déclin massif des insectes, correspondant à l’augmentation du recours à certains néonicotinoïdes, en particulier sur le blé
Cela correspond à un effondrement accru de certaines populations d’insectes, jusque 75 à 80%. Or de nombreuses espèces d’oiseaux granivores passent par un stade insectivore au début de leur vie.
La disparition des invertébrés provoque donc naturellement un problème alimentaire profond pour de nombreuses espèces d’oiseaux.
Il s’ensuit que l’ensemble de la chaîne alimentaire se porte mal, et cela inclut la microfaune des sols, c’est-à-dire ce qui les rend vivants et permet les activités agricoles. »
En Belgique, comme dans toute l’Europe, on constate le même phénomène de la régression catastrophique de la biodiversité.
Pour les détails, je vous suggère vivement de consulter l’article du « Monde » :
Jacques Schwers
Le 23 mars 2018
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