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Les oiseaux, tête de Linotte ?

Les oiseaux, des "têtes de linotte" ?

 

Dans le langage populaire, les insultes comme ''cervelle d'oiseau'' ou ''drôle d'oiseau'' contribuent à ancrer l'idée que ces vertébrés sont de petits êtres légers et simples.  Dans la réalité, les exemples de comportements complexes et de formes d'intelligence sont nombreux.  Certains corvidés fabriquent par exemple ses outils pour attraper leur nourriture.

 

Le cerveau des oiseaux

En raison de l'existence d'ancêtres communs, les cerveaux des reptiles et des oiseaux sont assez semblables.  Toutefois, les oiseaux ont des hémisphères cérébraux et un cervelet relativement plus grands. En outre, les oiseaux ont de plus grands lobes optiques et de plus petits bulbes olfactifs.

On constate que les oiseaux sont, après les mammifères, les vertébrés dont l'encéphale est le plus développé par rapport à la taille de l'animal.
Des examens du cerveau des oiseaux montrent que des prétendues régions dites primitives des cerveaux des oiseaux sont en fait des régions complexes analogues à celles des mammifères.  Ces régions contrôlent le traitement sensoriel, les commandes motrice et sensori-motrice comme le néocortex des mammifères.  Des études ont également prouvé que les régions des cerveaux des deux classes de vertébrés sont comparables dans leurs fonctionnements génétiques et biochimiques.

Le chant

Le chant des oiseaux est devenu l'un des éléments les plus étudiés pour comprendre comment l'environnement peut influer sur le fonctionnement du cerveau.  Le chant semble être génétiquement programmé.  En revanche, certains oiseaux doivent apprendre le chant de leur espèce. 

L'apprentissage du chant chez les jeunes oiseaux est un processus qui commence par des vocalises préliminaires et qui s'achève par l'émission d'un chant complet. Cet apprentissage est une période sensible chez certaines espèces, au cours de laquelle une perturbation dans le développement de l'oiseau peut affecter de façon définitive la qualité du chant.  Des oiseaux élevés loin de leurs congénères ont émis des motifs sonores fortement dégradés, même s'ils restaient typiques de leur espèce.

 

Les comportements innés

Des expériences récentes ont montré que les facultés d'apprentissage des oiseaux et des mammifères dépendaient de différentes parties du cerveau.

Le premier comportement inné de l'oiseau est l'acte de sortir de sa coquille.  L'instinct guide une grande partie de la vie des oiseaux, que ce soit le vol, la migration, le chant, la recherche de la nourriture, les attitudes de menaces lors des parades nuptiales ou l'entretien du plumage.

 

 Les parades sont des comportements stéréotypés qui, caractérisent une espèce.  En outre, elles sont très ritualisées : elles dérivent en partie de gestes de la vie courante (toilette, nourrissage, chasse) qui ont subi des modifications au cours de l'évolution.  Ils ont par exemple été exagérés, accélérés, répétés de façon rythmée, si bien qu'on ne parvient pas toujours à identifier l'origine de ceux-ci.

Lors de la parade nuptiale, le Grèbe huppé (Podiceps cristatus) secoue la tête en redressant les plumes de sa collerette.  Cette attitude stéréotypée correspond à une situation bien définie, transmise de génération en génération par l'intermédiaire des gènes.  Un jeune oiseau complètement isolé de ses congénères présentera ce même comportement.

 

 

Lorsqu'un oisillon de Goéland argenté (Larus argentatus) frappe la tache rouge située à la pointe du bec de son parent, celui-ci ouvre son bec et régurgite la nourriture. En présentant au poussin n'importe quel objet marqué d'une pointe rouge à son extrémité, on obtient de lui le même comportement.

 

Plusieurs oiseaux manifestent une crainte instinctive de certaines silhouettes, comme celle d'un faucon en vol ou d'une chouette perchée. Les oisillons réagissent instinctivement aux cris d'alarme des parents.  Chez de nombreuses espèces, il existe même des cris différents suivant les menaces et les jeunes savent les distinguer.

 

L'instinct conduit en principe l'oiseau à faire ce qui est indispensable à sa survie.   Parfois, l'instinct peut desservir les intérêts des oiseaux.  C'est le cas des Pipits farlouses (Anthus praetensis) qui nourrissent de façon exclusive l'oisillon de Coucou gris né dans leur nid, une fois que celui-ci a exclu les petits pipits du nid.

 

L’apprentissage

Mais les oiseaux sont aussi capables d'apprendre, ce qui leur permet d'améliorer l'efficacité de certains de leurs actes.

L’intelligence des oiseaux, c’est-à-dire leur capacité de résoudre des problèmes posés sont parfois étonnants.  Des corneilles au Japon ont été vues posant des noix sur les passages piéton quand le feu est rouge et attendre que des voitures passent pour récupérer les noix cassées.
Certains oiseaux disposent d'une mémoire étonnante, notamment pour se souvenir des cachettes de graines en hiver.

D’autres utilisent des outils (épines de cactus, brindilles) pour éjecter des insectes des écorces.

Certains oiseaux, comme les perroquets, les étourneaux ou les mainates, ont un talent étonnant pour l'imitation d’autres chants ou de bruits environnant.  Ils doivent pour cela mobiliser une certaine forme d'intelligence.  Il leur faut  identifier les bruits, analyser l'intonation, et avoir une bonne mémoire pour pouvoir se rappeler et répéter les bruits entendus.

 

En réalité, le comportement des oiseaux est un mélange d'instinct et de comportement appris.  Le cerveau des oiseaux ne fonctionne pas tout à fait comme celui des mammifères, mais la taille relative faible de leur cortex ne les empêche pas d'apprendre.

 

Inspiré d’articles du site Ornithomedia , parus dans le groupe Yahoo « OiseauxEthologie ».

 

Jacques

28/11/2012

 



28/11/2012
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