Combattre les espèces invasives
Combattre les espèces invasives
Les espèces exotiques
Depuis longtemps, des voyageurs sont revenus avec des plantes et animaux exotiques dans leurs bagages. Certaines espèces sont clandestines, d’autres sont introduites délibérément, souvent comme plante ou animal décoratif.
Certaines espèces animales ou végétales exotiques sont appelées « envahissantes » lorsqu’elles s’adaptent à leur nouveau milieu, au point de s’y développer aux dépens des espèces indigènes. On les appelle également espèces invasives.
Dans certains pays, on a introduit sciemment des espèces exotiques dans un but scientifique bien précis, mais souvent ces espèces se sont anormalement bien développées et ont causé plus de dommages que d’avantages.
C’est le cas du lapin (Oryctolagus cuniculus) introduit dès 1874 en Australie, puis du renard introduit pour détruire les lapins. Mais ces renards s’attaquèrent également aux marsupiaux indigène, détruisant ainsi l’équilibre naturel.
En Belgique
En Belgique, il existe plusieurs dizaines d'espèces exotiques de plantes, ou d’animaux.
Certaines ne sont pas ou peu envahissantes et n’influencent que peu leur biotope. Il s’agit, par exemple de l’Ecureuil de Corée (Tamia sibiricus), de la Tortue de Floride (Trachemys spp), de l’arbre à papillons (Budlea de David), du Castor d’Europe (Castor fiber) ou du Canard mandarin (Aix galericulata)
D’autres ont un comportement nettement envahissant et menacent directement la biodiversité. Elles ont des mœurs vagabondes et pullulent en certains endroits. Elles sont responsables de dégradations importantes de l'environnement et peuvent occasionner des nuisances pour la santé publique. Chez nous, des mesures préventives et curatives doivent être prises d'urgence pour gérer au mieux ce nouveau risque biologique.
Parmi les espèces envahissantes les plus connues chez nous, citons la Bernache du Canada (Branta canadensis), la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), la Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), la Renouée du Japon (Fallopia japonica) ou le Rat musqué (Ondatra zibethicus).
En Wallonie, la Cellule interdépartementale sur les Espèces invasives (CiEi), du Service public de Wallonie, s'attaque à ces menaces émergentes. Ce service coordonne les actions visant à limiter les dommages causés par ces espèces. Elle propose également des mesures préventives, comme l'adaptation du cadre réglementaire, le développement d'un système d'alerte, la coordination des opérations de lutte, l'amélioration des connaissances de ces plantes et animaux, ainsi que la communication entre les différents responsables.
Personnellement, j’ignore les mesures prises en Flandre et à Bruxelles : je m’y attacherai ultérieurement. Si vous pouvez m’y aider, vous êtes les bienvenus.
La Bernache du Canada
En particulier, dans la cadre des actions menées sur la Bernache du Canada, le « Département Nature et Forêts » et la « Cellule Interdépartementale Espèce Invasive » souhaiteraient mieux connaître l'état des populations de cette espèce à l'échelle de la Wallonie.
La méthode la plus simple pour obtenir une estimation correcte des effectifs de Bernaches est de réaliser des comptages, en période de mue. En effet, pendant cette période, les individus sont incapables de voler. On les retrouve alors en soit en groupes importants d'individus non-nicheurs sur ce que l'on désigne comme un "site de mue", soit en petits groupes d'adultes et poussins sur les sites de nidification. Pour approcher au mieux la réalité, une bonne connaissance de la localisation des sites de mue et de nidification est essentielle.
Si les sites sont bien connus en Haute-Meuse suite à de multiples inventaires dans cette région, un effort de prospection complémentaire doit être réalisé sur le reste du territoire, afin de compléter les informations actuellement disponibles.
Si vous connaissez des sites de présence de la Bernache du Canada, il est donc très utile de les visiter entre le 20 juin et le 10 juillet, de vérifier la présence de poussins et si possible d'en estimer les effectifs en distinguant les adultes et les poussins de l'année. Ces observations peuvent être directement encodées sur www.observations.be
On trouvera plus d’information sur le site de la Cellule Espèces Invasives (http://biodiversite.wallonie.be/invasives)
Il semble que rien n’est prévu par la Wallonie en ce qui concerne l’Ouette d’Egypte, pourtant bien plus agressive à l'égard de nos oies indigènes que la Bernache du Canada.
En réalité, le problème n'est pas tant l'agressivité de ces anatidés que la problématique de l'eutrophisation des eaux et des dégradations à la végétation naturelle des bords de plans et cours d'eau.
Les Bernaches du Canada se rassemblent régulièrement en très grands groupes, nichant fréquemment en colonies ou semi-colonies, ce quoi n’est pas le cas des Ouettes d’Egypte. Par ailleurs, il est techniquement impossible de capturer en une fois de grands groupes d'Ouettes. Or, il semble évident, que, pour être efficace, une campagne de contrôle d’une espèce doit permettre d'enlever un grand nombre d'individus sur un petit laps de temps.
Bibliographie :
Cet article est inspiré des sites suivants :
Etat de l’environnement wallon
Biodiversité wallonne
http://biodiversite.wallonie.be/fr/invasives.html?IDC=5632
Législation wallonne
http://biodiversite.wallonie.be/fr/strategies-biodiversite.html?IDC=5582
Conclusions
Et vous, QUEL EST VOTRE AVIS concernant les problèmes causés par les Bernaches, les Ouettes et les autres ?
Avez-vous de l’expérience ou simplement un avis à donner, une question à poser ? Faites simplement un commentaire ci-dessous. Vous pouvez aussi réagir sur le forum associé à ce blog (en bas de la colonne de droite). D’autres internautes pourront ainsi réagir.
A bientôt
Jacques
8 juin 2013
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