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La pêche en haute mer et les oiseaux marins

La pêche en haute mer et les oiseaux marins

 

Selon un article de Paul Regular de l’Université Memorial de Terre-Neuve (Canada), et publié dans les Biology letters, l’utilisation des filets maillants (de fonds ou dérivants) aurait un impact négatif sur les populations d’oiseaux marins.

  

L’Homme a, depuis toujours, pratiqué le pêche en rivière ou en mer pour assurer se subsistance.  Depuis ces dernières décennies, ce prélèvement de poissons a sans cesse augmenté.  Actuellement, l’Homme pêche à outrance dans les mers et océans du globe.

Les conséquences sont bien connues : les stocks de poissons s’amenuisent au point que certaines espèces, comme le Thon rouge, sont en voie de disparition.

 

Cette surpêche fait également, au passage, de nombreuses victimes collatérales, comme des mammifères marins (les dauphins) et des tortues.

Mais cette surpêche affecte également les oiseaux marins qui se nourrissent de ces poissons.

 

Cette interaction n’est pas nouvelle, comme en témoigne le nombre d’études scientifiques publiées à ce sujet.

 

De nombreux navires de pêche utilisent des filets dits « maillants », sous forme de filets de fond ou de filets dérivants.  Ces filets ont théoriquement l’avantage d’être sélectifs, puisqu’ils ciblent les poissons en fonction de leur taille.  Certains poissons, comme les requins, en font les fais.

 

Le problème, c’est que les poissons pris au piège sont visibles par des oiseaux marins depuis le ciel.  Ceux-ci plongent alors pour s’en saisir, s’emmêlent dans les mailles et périssent noyés.

Les principales espèces d'oiseaux marins concernées par le problème des filets maillants vivent dans les régions tempérées et subpolaires.

 

Les prises d’oiseaux dans les filets ont un impact négatif sur certaines populations.  Ces oiseaux plongeurs sont particulièrement visés : ils sont chaque année des centaines de milliers à plonger, à s’emmêler et à se noyer, en tentant de prendre un poisson pris au piège.

Il faut savoir que le Fou de Bassan, par exemple, plonge d’une haiteur d’une dizaine de mètres et peut descendre, en nageant, à 10 ou 15 mètres de profondeur.

 

Cette étude repose sur des suivis de populations d’oiseaux marins menés de 1968 à 2012 dans cinq réserves naturelles au Labrador et en Terre-Neuve, avant et après 1992.  Cette année là, en effet, la pêche de la morue et du saumon a été fermée, faute de poisson.

 

Les chercheurs ont constaté que les populations d’oiseaux plongeurs, comme les Macareux (Fratercula sp), les Guillemots (Uria sp, Cepphus sp), ou les Fous de Bassan (Morus Bassanus) ont augmenté après cette interdiction.

En revanche, des populations d’oiseaux marins charognards, comme les Mouettes et Goélands, ont baissé après 1992.  En effet, pendant un an, elles n’ont pas pu profiter des déchets jetés à la mer par les navires de pêche.  Elles ont donc été se nourrir ailleurs les années suivantes.

 

Les oiseaux plongeurs sont toujours confrontés à des filets maillants.

Deux solutions ont néanmoins été proposées par les auteurs.  La première consiste à remplacer les filets par des simples pièges passifs.  La seconde est de créer des nouvelles zones marines protégées le long des côtes canadiennes.

 

Cet article est inspiré d’un article de la revue Futura-sciences, rédigé par Quentin Mauguit

 

 

Jacques

Le 20 juin 2013

 

 



20/06/2013
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